Lieux de concert

L’hôpital Saint-Jean est l’un des derniers exemples remarquablement conservé des grands ensembles hospitaliers créés au 12e siècle ; il compte aujourd’hui parmi les monuments exceptionnels du patrimoine angevin.
Fondé par des laïcs vers 1175 pour répondre aux besoins croissants d’une population urbaine en plein développement, l’hôpital Saint-Jean est ensuite pris en charge par des religieux.
Pendant huit siècles, les plus pauvres et les malades y sont accueillis. L’apothicairerie est un des derniers témoignages de la fonction hospitalière du lieu. Elle offre un remarquable ensemble de faïences et porcelaines de grands centres français des 17e et 18e siècles.
En 1865, un nouvel hôpital est créé à proximité, l’actuel Centre Hospitalier Universitaire. Le lieu est alors transformé en « musée des Antiquités » de la ville. Il rassemble objets de fouilles, vestiges d’architecture, mobilier, vêtements, outils…
Un siècle plus tard, en 1967, les collections font place au Chant du Monde de Jean Lurçat.

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Domaine de Serrant
Saint-Georges-sur-Loire

Serrant a commencé par être une forteresse médiévale jusqu’au jour où Péan de Brie, revenu des guerres d’Italie, décide de reconstruire son château dans l’esprit de la Renaissance. Mais de sérieux déboires financiers ne lui laissent d’autre choix que d’interrompre les travaux: seuls l’escalier, la tour Nord et une moitié du corps de logis sont élevés de terre.
Entre la fin de la Renaissance et la Révolution, l’histoire du Domaine de Serrant est marquée par ses multiples propriétaires, qui apportent aux lieux des modifications encore visibles de nos jours.
Guillaume de Bautru, conseiller d’État et académicien, acquiert le domaine en 1636. Il s’intéresse aux desseins de son prédécesseur et décide de poursuivre les travaux selon le plan initial: le corps central est achevé, la tour Sud, les deux ailes et les deux pavillons sont créés.
A la fin du XVII siècle, la chapelle est ajoutée. Dessinée par Jules Hardouin Mansart, elle contient le mausolée du Marquis de Vaubrun sculpté par Coysevox. La Marquise de Vaubrun, née Madeleine de Bautru, avait commandé ce monument pour célébrer la mémoire de son mari, tué lors du passage du Rhin au cours de la guerre de Hollande. Ses dimensions hors normes pour un château provincial et ses œuvres d’art font de cette chapelle imposante l’un des plus beaux exemples de l’art funéraire du XVIIe siècle. Les plus grands artistes y ont travaillé : J. Hardouin-Mansart, A. Coysevox, C. Lebrun.
En 1749, la dernière descendante de Guillaume de Bautru, veuve et sans enfant, vend le domaine de Serrant. Une famille d’armateurs nantais du nom de Walsh en fait l’acquisition. Cette vieille famille irlandaise s’est volontairement exilée en France afin de démontrer son intangible loyauté envers les Stuart détrônés. Elle permet à Serrant de traverser la Révolution française sans encombre. La famille Walsh accueille de grands personnages à Serrant : l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche, sœur de Marie-Antoinette, Napoléon Ier et Joséphine, Louis-Napoléon Bonaparte ou encore la duchesse de Berry ont été reçus pour de fastueux dîners.
Dans les années 1820, les Walsh créent un parc à l’anglaise sur plusieurs centaines d’hectares organisé autour de pièces d’eau romantiques et de points de vue sur le château. La monumentale grille d’honneur porte encore aujourd’hui leur blason et leur emblème : un cygne navré, c’est-à-dire percé d’une flèche.
En 1830, Valentine Walsh de Serrant épouse le duc de la Trémoïlle : c’est ainsi qu’une des plus vieilles familles de France (dont la généalogie remonte au XIe siècle), va unir son destin à celui du château. À partir de 1890, le duc confie à Lucien Magne, l’architecte chargé de la rénovation de Fontevraud, la restauration du château. C’est également l’occasion de moderniser l’intérieur: chauffage central (1898), électricité (1905) et eau courante (1920). La disposition des pièces et la décoration intérieure sont elles aussi repensées, tout en conservant le mobilier d’origine et les souvenirs des familles précédentes.

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Ancien Prieuré bénédictin
Saint-Rémy-la-Varenne

Fondé en 929, l’ancien Prieuré Bénédictin de Saint-Rémy-la-Varenne fut l’un des plus riches d’Anjou. Aujourd’hui, ses édifices remarquables et variés se découvrent lors de la visite : les fresques romanes de la salle capitulaire (XIIe siècle), le logis prieural avec sa monumentale cheminée Renaissance, sculptée et polychrome, récemment restaurée, ainsi que l’église prieurale (Xe-XIVe). Le Prieuré est également le lieu d’événements en saison et à l’automne. L’association du Prieuré organise chaque année les Estivales du Prieuré (soirées concert, marchés nocturnes, sorties découverte…), ainsi que des animations pédagogiques pour les scolaires (éducation à l’environnement et au patrimoine), et la grande fête des Cucurbitacées : les Hortomnales fin octobre, avec la présentation de spécialités de cucurbitacées cultivées par l’association.

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Château de La Cressonnière
Mozé-sur-Loire

La Crossonnière petit château féodal entouré en partie « … par des anciens murs dont une des faces est défendue à chaque angle par une tour basse en forme de poivrière. Vis à vis un pont de pierre, une sorte de portail montre des meurtrières et la trace de herse » nous dit Célestin Port.
L’ensemble réunit deux époques de construction, correspondant à deux familles, la première est la famille de la Crossonnière, connue depuis la fin du XIVème, à l’origine des transformations du châtelet au XVIème et une famille de robe, la famille Lemarié qui a construit le logis XVIIIème décrit par Mr Baldé (délégué au recensement en 1984)  » … en partie ruiné. C’est un bâtiment rectangulaire d’un étage avec ailes de servitude, disposées symétriquement en angle obtus. Une porte en arc surbaissé avec jambages en pierres à redents et couronnement formé par la moulure du bandeau…. »
Incendié par les bleus, le 22 juillet 1793, l’ensemble transformé en ferme a été « retapé sommairement » puis n’étant pas entretenu, est tombé en ruine au point que la moitié du logis n’était plus sur le cadastre, lors de l’achat par la famille Soulez en 1982 qui, grace à six labels, a restauré le logis, la tour pigeonnier et les murs d’enceinte ainsi qu’une partie du châtelet.
C’est en restaurant le passage entre l’escalier et la pièce noble de la tour Nord que les ouvriers ont découvert une cachette, au dessus du linteau, dans laquelle se trouvait deux coins gravés en creux, aux armes de Philippe II, ainsi que deux cubes serrés dans un collier métallique dont l’un était gravé. A la suite de cette découverte extraordinaire, le propriétaire a fait le rapprochement avec une espèce de presse métallique artisanale qu’il avait trouvée au sol exactement sous un trou, habité par une chouette effraie, qu’il n’avait pas exploré. En fait cette presse artisanale, qu’il avait déplacé, sans y faire attention, pendant plus de 25 ans, était tombée de la cachette. Elle faisait partie du matériel de faux monnayage caché là depuis 400 ans…

Le château de La Fresnaye
Val-du-Layon

Ce manoir, construit sur un ancien fief et seigneurie relevant de Forges en la Pommeraie et communément appelé « La Grande Fresnaye », a été édifié en 1593 par Antoine Legras dans un style Renaissance. Au XVIIe siècle, il appartenait à Louis Fouyer puis à son fils Antoine Fouyer qui lui succéda. Ce manoir est resté dans la même famille jusqu’au milieu du XIXe siècle où il fut acheté par un fabricant de chaux nommé Jarret de la Mairie qui créa cinq fours à chaux, des entrepôts, un magasin et tout ce qui était nécessaire pour l’extraction et la fabrication de la chaux. La famille Oger s’installe pour continuer l’exploitation de la chaux mais, par manque de charbon, l’exploitation de la chaux devient impossible. À cette période la famille décide de créer un vignoble de plus de cent hectares et ainsi la Fresnaye devient un château viticole.
Dans les années 1970, un incendie détruisit les deux tiers de la toiture. Il faudra attendre dix ans pour que la toiture soit refaite. Le château a retrouvé par la suite son pont-levis et ses douves. Il reçoit des événements culturels et privés ce qui permet aux nouveaux propriétaires de rénover le château.
L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1986

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Château du Plessis-Bourré
Ecuillé

Le château du Plessis-Bourré est construit en cinq ans seulement, de 1468 à 1473 par Jean Bourré. Entré au service de Louis XI alors qu’il n’est encore que Dauphin, Jean Bourré devient indispensable à la monarchie des Valois.
Avec la même fidélité, il est le grand argentier de Charles VIII, puis de Louis XII. Âgé de 83 ans, il meurt dans le dernier des cinq châteaux qu’il s’est fait bâtir. Le Plessis-Bourré est le seul qui nous soit parvenu intact. C’est aussi le plus novateur. Édifié sur une plate-forme cernée de douves en eau, il est défendu par trois pont-levis, une porte fortifiée et un donjon. La terrasse qui le ceinture permet le tir rasant des canons en batterie. L’artillerie n’est alors qu’à ses débuts. Confortable, lumineux et aéré, le logis est pourvu de remarquables décors qui annoncent la Première Renaissance (dont un plafond à caissons peints, à la symbolique ésotérique).
Restauré après 1850, le Plessis-Bourré est embelli par les décors et les collections du soyeux lyonnais Henri Vaïsse.
Descendants de trois maréchaux, ses héritiers l’ont enrichi de souvenirs de l’épopée impériale. Sur un site naturel préservé de 400 hectares, la visite de ce monument historique privé, meublé et habité permet de découvrir un château à la fois forteresse et résidence d’agrément. Tout au long de l’année (ou presque) des rendez-vous, mais aussi de nombreux événements, évoquent les grandes heures de l’histoire de France.

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